Que peut-on méthaniser ?
Nous avons vu que la méthanisation consiste à dégrader de la matière organique pour produire du biogaz. On méthanise notamment :
Les matières d’origine agricole
Comme les déjections d’élevage (fumiers bovins ou équins, lisiers bovins ou porcins, etc), les résidus de cultures, les déchets de céréales, les cultures intermédiaires ou intercultures mais encore les écarts de fruits/légumes.
Les matières d’origine industrielle
Telles que les eaux usées, les rebus de production, le petit lait, les déchets issus de la transformation agroalimentaire, les effluents viti-vinicoles, les déchets d’abattoirs, les effluents des industries papetières et chimie verte, etc.
Les matières gérées par les collectivités
Comme la partie fine des déchets verts (feuilles, tontes, etc.), les boues de station d’épuration, les déchets alimentaires des ménages ayant fait l’objet d’un tri à la source et d’une collecte séparée, etc.
Les matières des grandes et moyennes surfaces, de la restauration, des petits commerces
Dont font parti les déchets de restauration et invendus, de pâtisseries, etc.
Chaque matière organique résiduelle va générer une quantité de biogaz qui lui est propre, appelée pouvoir méthanogène. Ce sont leurs caractéristiques intrinsèques mais aussi les conditions de stockage de ces matières qui déterminent ce pouvoir méthanogène.
- Certains intrants devront faire l’objet d’un pré-traitement car ils appartiennent à la catégorie des sous-produits animaux (SPAn)
- Les matières ligneuses (déchets de bois d’élagage, noyaux durs de fruits, etc) ne se dégradent pas dans le digesteurs et ne produiront pas de biogaz.
On évite également d’introduire des os ou toute matière inerte (cailloux, plastiques, métaux, etc) car ils ne sont pas méthanogènes et peuvent entraîner des incidents techniques au niveau des équipements. - Il existe 5 grandes familles de couverts végétaux d’interculture. Ces couverts ne rentrent pas en compétition avec les cultures alimentaires.