Les procédés de méthanisation
Le choix du procédé de méthanisation est fonction de la teneur en matière sèche du gisement, de l’usage du digestat et de son devenir (post-traitement, quelles cultures…).
Voie liquide ou voie sèche ?
Il existe différents procédés de méthanisation, selon la teneur en matière sèche du gisement :
- La voie liquide pour les matières organiques qui ont une teneur en matière sèche <15%,
- La voie sèche pour les matières organiques qui ont une teneur en matière sèche entre 15 et 40%.
Procédés continus/discontinus/semi-continus
L’introduction des matières organiques peut se faire de manière différente selon le process :
- Les procédés continus : l’alimentation et la vidange du digesteur se font en permanence avec une quantité entrante de matière équivalente à celle sortante. Ces procédés sont bien adaptés au traitement des déchets liquides. Ce sont les plus fréquents car ce sont aussi les moins exigeants en maintenance.
- Les procédés discontinus, dits « batch » : les digesteurs sont remplis puis vidés séquentiellement lorsque la production de biogaz chute ou devient nulle.
- Les procédés semi-continus : le digesteur est progressivement rempli par des charges successives réparties dans le temps. La vidange est réalisée lorsque le volume utile du digesteur est atteint et que la production de biogaz n’est plus suffisante.
Mésophile / thermophile
Pour un développement maximal, les bactéries doivent se trouver a minima à 38°C et sans choc thermique. Il est donc nécessaire d’isoler et de chauffer le digesteur.
Classiquement, la méthanisation se déroule à une température voisine de 35-40°C, il s’agit du procédé mésophile.
Les procédés thermophiles s’opèrent à 55°C. La flore microbiologique possède une vitesse de croissance supérieure et les chaînes carbonées sont mieux dégradées, ce qui permet de réduire les temps de séjour en digesteur. La digestion thermophile améliore la fluidité des lipides (graisses). Elle permet une hygiénisation plus poussée des germes pathogènes. Cependant, elle est également réputée plus fragile, les critères biologiques étant plus difficiles à maîtriser.
Pour plus d’information sur les procédés de méthanisation :
Réaliser une unité de méthanisation à la ferme, ADEME, 2019, 40p.